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Présentation de l'approche intégrative

Après Freud,

le foisonnement des approches

L'approche intégrative est née après l’essor "des" psychanalyses d’une part, et des "Nouvelles thérapies" d’autre part :

  • On parle "des" psychanalyses pour qualifier les différents courants psychanalytiques qui ont commencé à apparaitre juste après que Freud a posé les fondamentaux de la psychanalyse et du fonctionnement psychique de l’être humain au début des années 1900. Dès lors, plusieurs courants psychanalytiques se sont développés, tels que le courant Jungien, l’École anglaise (A. Freud, D. Winnicott, M. Klein, W. Bion), puis plus tard Bowlby (théorie de l'attachement) ou Lacan (le "retour à Freud"), pour ne citer que quelques-uns des les plus connus. On peut alors parler "des" psychanalyses tant chacune réclame l’hégémonie de sa vision sur les autres.

  • Les "Nouvelles thérapies", quant à elles, naissent aux États-Unis dans la foulée du mouvement humaniste de la deuxième moitié du XXe siècle, avant d’être diffusées en Europe. On pense ici particulièrement à la Gestalt thérapie (F. Perls), à l’Analyse transactionnelle (E. Berne), à l’Analyse bioénergétique (W. Reich, J. Pierrakos et A. Lowen) ou la Psychothérapie non directive centrée sur la personne (C. Rogers). L’une des caractéristiques communes à ces thérapies est de porter une grande attention aux registres émotionnel et corporel, ainsi qu’à la dimension groupale de la pratique thérapeutique.

Qu’il s’agisse de ces psychanalyses ou de ces psychothérapies, elles ont en commun de se présenter comme des blocs mono-théoriques, souvent globalisants, et offrant une vision univoque du fonctionnement de l’être humain qui exclut les autres approches, tant au plan de la théorie qu’au plan de la pratique. 

Approche intégrative :

des articulations sans hégémonie

L’approche intégrative, elle, ne reconnait aucune hégémonie d’une approche sur les autres. Elle vise au contraire à articuler – ce mot est essentiel – les apports de ces différentes approches, en identifiant en quoi elles sont conciliables, identiques ou complémentaires, au plan de la théorie ou de la technique.

 

L’approche intégrative s’est d’abord développée au États-Unis dans les années 90 (M.-R. Godfried et J.-C. Newman), avant d’être pratiquée et théorisée en France notamment par Jean-Michel Fourcade (2010, 2015, 2017), sur le fondement des travaux de Max Pagès (Trace ou sens, 1986 ; Psychothérapie et complexité, 1993), dans le prolongement des travaux d’Edgar Morin (Introduction à la pensée complexe, 2005).

Principes et objectifs

de l'approche intégrative

Pour assurer la cohérence de l'articulation des méthodes qu'elle intègre, la psychanalyse intégrative retient trois grands principes : 

  • L’existence de l’inconscient comme organisateur central des théories descriptives du fonctionnement humain et de la clinique.

  • La relation thérapeutique dans le transfert et le contre-transfert élargis aux aspects multiples de "champs relationnels".

  • La nécessaire adaptation de la technique selon la problématique de la personne qui consulte, son état de régression et le moment de la co-construction de sa relation avec le.a thérapeute.

La psychanalyse intégrative se donne quatre objectifs :

  • Intégrer la complexité de l’être humain telle que décrite par Max Pagès selon quatre systèmes : corporel, émotionnel, langagier et socio-familial. 

  • Articuler des méthodes nées à des époques différentes et ouvrir le cadre thérapeutique pour profiter du meilleur de chaque courant au regard de la singularité de chaque problématique.

  • Être en mouvement pour mettre en concordance la théorie et la clinique avec l’évolution des pathologies. La société occidentale patriarcale et capitaliste avec ses interdits avait favorisé certaines pathologies comme l’hystérie. La société d’aujourd’hui, avec la montée de l’individualisme et la perte des anciennes valeurs, des cadres et des repères favorise des pathologies dites borderline ou limites.

  • Évoluer grâce aux avancées de la recherche en sciences humaines : psychanalyse, psychologie, sociologie, biologie, neurosciences… avec toujours le même enjeu : celui de l’articulation des unes par rapport aux autres.

Grâce aux nombreux apports théoriques qu’elle articule, l’approche intégrative vise à proposer un processus thérapeutique ajusté à la personne qui consulte, tout au long de la cure. De ce point de vue, "l’enjeu de la recherche d’intégration est de pouvoir offrir au patient un cadre de travail thérapeutique adapté à sa problématique, et non d’obliger le patient à s’adapter à un cadre donné" (Fourcade, 2013).

La Société Française de Psychanalyse Intégrative (SFPI)

Je suis Membre praticien de la Société Française de Psychanalyse Intégrative, qui s'est donnée pour mission de promouvoir et transmettre la psychanalyse intégrative, d'en développer la recherche, de proposer de la formation continue et d'animer le collectif des psychanalystes intégratifs. Cliquez ici pour consulter le site de la SFPI.

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